Islande : La Justice attaque les banksters / 27 Mars 2013

L’Islande a annoncé qu’elle allait inculper plusieurs anciens cadres et dirigeants, dont le patron, de son ex-plus grande banque, Kaupthing, pour des fraudes qui ont dissimulé la mauvaise santé de l’établissement avant sa faillite en 2008.

Le procureur spécial Olafur Thor Hauksson a indiqué à l’AFP qu’il lancerait les poursuites le 24 avril contre Heidar Mar Sigurdsson et huit autres anciens responsables de la banque. Leur procès s’il a lieu pourrait durer « jusqu’à un an », a expliqué M. Hauksson.

Il sera accusé d’avoir acheté des actions de Kaupthing grâce à un prêt de la banque, qu’il avait fait ensuite acheter par sa propre holding pour 572 millions de couronnes (3,6 millions d’euros actuellement), faisant grimper artificiellement le cours de Bourse. M. Sigurdsson a gagné 325 millions de couronnes grâce à cette transaction réalisée deux mois avant la faillite de Kaupthing, a affirmé l’accusation.

Selon des médias islandais, six anciens dirigeants et cadres de la deuxième banque islandaise Landsbanki, dont son ancien directeur général Sigurjon Arnason, doivent aussi être poursuivis pour avoir eux aussi maintenu le cours de l’action de leur banque à des niveaux artificiellement élevés par diverses manipulations.

Ces deux banques et la troisième du pays, Glitnir, s’étaient effondrées à l’automne 2008, après des années à accumuler les actifs douteux lors d’une expansion internationale effrénée.

Reykjavik avait choisi de les démanteler, prenant des mesures radicales plutôt que de tenter un long et coûteux sauvetage qui dépassait les capacités financières de l’Etat.

Olivier Delamarche : « A un moment ou à un autre, on sera tous chypriotes ! » / 26 Mars 2013

Olivier Delamarche, était sur BFM Business, comme tous les mardis, pour mettre les points sur les I à propos de la crise chypriote et de la zone euro en général.

Le Président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, n’a fait que dire la vérité, selon Olivier Delamarche, en affirmant que le plan de « sauvetage » élaboré pour Chypre pourrait servir de modèle pour résoudre les difficultés bancaires au sein de la zone euro.

« On peut se poser la question : réellement, aujourd’hui vous êtes portugais, espagnol ou italien, est-ce que vous laisser vos sous dans une banque ? C’est idiot, parce que ça va leur tomber dessus. »

« Si aujourd’hui les gens n’ont pas compris que ni leur épargne ni leur compte en banque n’étaient absolument pas en sécurité dans les banques des pays qui sont surendettés. »

« Cette histoire de 100000€, ça va bien quand c’est Chypre. Mais quand ça va être l’Italie, quand ça va être l’Espagne, ça va se passer comment ? »

« Donc, aujourd’hui, dans les pays qui sont largement surendettés, les gens devraient se poser des questions nous seulement sur leurs dépôts mais aussi sur leur épargne. Parce que, à un moment ou à un autre, on sera tous chypriotes. »

« L’Euro finira par éclater. »

Moody’s maintient les banques françaises sous perspective négative – LExpansion.com

L’agence d’évaluation financière Moody’s Investors Service a salué ce lundi les progrès réalisés par les grandes banques françaises, mais a maintenu la perspective d’évolution de leurs notes à « négative ».

 Moody's

Moody’s note aussi que les banques françaises restent encore fortement dépendantes des marchés pour se refinancer, en dépit des efforts consentis pour accroître leurs dépôts et réduire la taille de leur bilan.

REUTERS/Mike Segar

L’agence d’évaluation financière Moody’s Investors Service a salué lundi les progrès réalisés par les grandes banques françaises, mais a maintenu la perspective d’évolution de leurs notes à « négative », ce qui implique qu’elles restent sous la menace d’un abaissement.

Dans un communiqué, Moody’s souligne que la rentabilité nette des banques françaises devrait rebondir en 2013, avec la disparitions des charges non récurrentes importantes qui ont plombé leurs résultats en 2012. Mais elles vont continuer à évoluer dans un environnement très difficile, en raison des tendances récessives prévalant en Europe.

Moody’s note aussi que les banques françaises restent encore fortement dépendantes des marchés pour se refinancer, en dépit des efforts consentis pour accroître leurs dépôts et réduire la taille de leur bilan. Cette dépendance envers le marché « reste une caractéristique structurelle du système bancaire français qui ne devrait pas changer à court terme, en dépit d’améliorations substantielles chez les quatre groupes les plus importants, BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et BPCE ».

Dégradation de la conjoncture

Pris collectivement, ces quatre groupes ont augmenté leurs dépôts de 3% entre la fin septembre 2011 et la fin décembre 2012, tout en réduisant leurs prêts de 6%. « En conséquence, les liquidités disponibles ont été significativement renforcées et l’usage de fonds de gros ont diminué de 7% sur cette période ».

Mais pour Moody’s, les fonds levés sur les marchés des quatres banques représentaient encore 35% de leurs liquidités à la fin 2012, ce qui les classe parmi les plus exposées parmi les grands établissements internationaux. L’agence relève aussi les risques que fait porter la dégradation de la conjoncture sur la qualité des bilans bancaires.

Si les établissements français ont réduit « significativement » leur exposition aux pays périphériques de la zone euro, leurs engagements envers l’Italie et l’Espagne, souvent via des filiales locales, représentent encore 5% de leurs actifs totaux, ce qui est élevé.

 Source : http://lexpansion.lexpress.fr/economie/moody-s-maintient-les-banques-francaises-sous-perspective-negative_377431.html

Chypre – La colère explose

Rien ne va plus à Chypre

Chypre : « Incident de crédit chaotique » imminent / 22 Mars 2013

Sauver l’Euro d’un énorme foutoir désormais inévitable en pillant les épargnants Chypriotes et les Oligarques Russes ….???!!!

Chypre au centre d’un bras de fer entre Merkel et Poutine (New York Post) | International | RIA Novosti

La situation à Chypre nous expose un face à face unique entre l’Allemagne et la Russie, d’un côté Merkel qui mise tout pour sauver l’Euro selon la vision de la UE, de la BCE et du FMI et d’un autre Vladimir POUTINE qui a le vent en poupe et n’hésitera pas tout faire pour préserver des avoir Russes qui se chiffrent à quelques 31 Milliards de Dollar dans les banques de l’île … !!!

Mehdi BOUABID

21/03/2013

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Chypre au centre d’un bras de fer entre Merkel et Poutine (New York Post)

 Poutine VS Merkel

MOSCOU, 21 mars – RIA Novosti

Des approches différentes de la crise chypriote opposent la chancelière allemande Angela Merkel et le président russe Vladimir Poutine, affirme le quotidien américain New York Post.

« La chancelière Angela Merkel connue pour sa rhétorique rigoureuse [au sujet du problème chypriote] a enfin trouvé un opposant à sa mesure », indique le journal.

Selon l’auteur de l’article, Katja Whitehouse, le chef de l’Etat russe a convaincu le parlement de Chypre – pays considéré comme un paradis fiscal – de rejeter la proposition d’établir une taxe draconienne sur les dépôts bancaires.

« Le vote des législateurs chypriotes contre cette initiative constitue un défi lancé à la chancelière allemande », affirme Mme Whitehouse.

Pour le président russe, le plan élaboré le week-end dernier par les dirigeants européens à Bruxelles est à la fois  » injuste, non professionnel et dangereux ». Ce plan prôné par Mme Merkel consiste à frapper d’une taxe allant de 6 à 10% tous les avoirs déposés dans les banques de Chypre, y compris par des personnes physiques et morales russes.

Selon l’agence Moody’s,  les avoirs russes sur l’île s’élèvent à 31 milliards de dollars.

D’après les experts américains, l’idée de taxer les dépôts bancaires comporte un risque pour l’économie mondiale.

« C’est une pente savonneuse », a déclaré l’économiste en chef de Moody’s Investors Services John Lonski, après avoir prévenu que cette mesure pourrait être reprise à l’encontre des banques d’autres pays en difficulté telles que l’Espagne et l’Italie.

 

Source : http://fr.ria.ru/world/20130321/197857127.html

L’Europe organise le blocus monétaire et économique de Chypre « Le Journal du Siècle

Europe VS Chypre

La Banque centrale européenne (BCE) a prévenu qu’elle cessait d’alimenter en liquidités les banques chypriotes tant que Nicosie n’accepte pas le plan de sauvetage.

Mario Draghi a décidé d’employer la force envers Chypre, pour forcer le gouvernement à accepter le plan de sauvetage de l’UE et du FMI, rejeté par le parlement chypriote mardi.

Après avoir «pris acte» du rejet du plan d’aide par Nicosie, la BCE a sorti son arme de dissuasion massive: le blocus monétaire. Elle a prévenu qu’elle n’alimenterait plus les banques chypriotes en liquidités, tant que le plan de sauvetage UE-FMI ne serait pas accepté.

«Les liquidités d’urgence de la BCE ne sont disponibles que pour les banques solvables, or les banques chypriotes ne sont pas solvables tant qu’elle ne seront pas recapitalisées rapidement», a indiqué Jorg Asmussen, l’un des membres du directoire de la BCE.

Jamais la BCE n’avait encore brandi une telle menace. Du coup, le ministre des Finances chypriote et le gouverneur de la banque centrale de l’île n’ont pas d’autre choix que de laisser les banques fermées jusqu’à nouvel ordre…

Éviter des émeutes «comme en Argentine»

«S’ils ouvrent les banques, alors que la BCE bloque l’accès aux liquidités, ce sera la ruée sur les guichets», prévient Gilles Moec de la Deutsche Bank.

«Les déposants ne pourraient plus retirer du cash, faute de billets suffisants, et ceux qui voudraient faire des virements à l’étranger se verraient répondre que c’est impossible car la banque n’est plus autorisée à le faire par la BCE…», poursuit-il.

Certains évoquent un risque d’émeutes comme en Argentine en 2002.

En attendant, les distributeurs automatiques de billets fonctionnent toujours à Chypre. Ils sont alimentés par les réserves de la banque centrale chypriote. Combien de temps cela va-t-il durer ? Nul ne le sait. Cela dépendra des réserves en «cash» de la banque centrale locale qui, selon les pays, peuvent permettre de «tenir un siège» d’après les experts …

Plus grave encore: les entreprises, notamment les compagnies aériennes chypriotes ne pourront bientôt plus payer leurs factures de kérosène, faute de pouvoir faire des virements à l’étranger…

Si la situation se prolonge, le blocus monétaire peut très vite se transformer en blocus économique. Du jamais vu dans l’Union européenne!

Sources : Le Figaro / Le Journal du Siècle

Racket général sur les comptes bancaires à Chypre pour sauver les banques et l’euro – AgoraVox le média citoyen

Le racket général sur les comptes bancaires à Chypre crée un précédent qui pourra servir dans d’autres pays de l’Eurozone

Voici 4 mois, le 15 novembre 2012, j’avais alerté mes lecteurs sur l’inquiétante situation financière de Chypre. Je l’avais même qualifiée de « nouveau cadavre dans le placard » et j’avais souligné qu’elle constituait « une redoutable quadrature du cercle pour les dirigeants de l’UE ».

Eh bien l’on vient d’apprendre, le 16 mars 2013 au matin, que les dirigeants de l’Union européenne, en concertation avec les dirigeants chypriotes et le FMI, ont fini par trouver une solution. Et quelle solution !

En fait d’aide, les bailleurs de fonds (Union européenne, Banque centrale européenne et FMI) sont en réalité convenus d’un plan de secours de 10 milliards d’euros dont le volet essentiel consiste en un véritable racket sur les comptes bancaires détenus par des particuliers à Chypre.

UN RACKET SANS PRÉCÉDENT SUR LES COMPTES BANCAIRES DES PARTICULIERS

Le racket, qualifié de « prélèvement » ou de « taxe exceptionnelle » dans la langue de bois des dictateurs qui ont mis la main sur le continent européen, va être opéré directement par les banques chypriotes sur chaque compte bancaire de particulier. C’est-à-dire sur à peu près chaque Chypriote adulte et chaque étranger disposant d’un compte bancaire dans l’île.

Le barème du racket est le suivant :

1°) pour toute somme inférieure à 100 000 €, le « prélèvement » sera de 6,7 %.

Pour prendre des exemples concrets :

  • un Chypriote possédant 7000 € d’économie sur un compte à vue, ou sur un compte d’épargne, va se voir racketter (« prélever » selon la langue de bois européiste) la somme de 469 €.
  • un titulaire de plan d’épargne ayant mis de côté 40 000 € pour s’acheter un appartement se verra racketter de 2 680 €.
  • même un étudiant ou un chômeur désargenté, n’ayant en tout et pour tout que 500 € sur leurs comptes, seront rackettés de 33,50 € chacun.

2°) pour toute somme supérieure à 100 000 €, le « prélèvement » sera de 9,9 %.

Pour prendre des exemples concrets :

  • un couple titulaire d’un plan d’épargne logement ayant mis de côté 185 000 € pour s’acheter une maison se verra racketter de 15 115 €. [(100 000 x 6,7% = 6 700) + (85 000 x 9,9% = 8 415) = 15 115 €]
  • un particulier fortuné disposant de 2 000 000 € sur des comptes rémunérés, se verra quant à lui racketter de 194 800 € [(100 000 x 6,7% = 6 700) + (1 900 000 x 9,9% = 188 100) = 194 800 €]

Ce dernier exemple donne à penser que les oligarques euro-atlantistes se sont offerts un plaisir de gourmet cynique et pervers : celui de placer Vladimir Poutine dans l’embarras. Car, puisque ce « prélèvement » vise tous les titulaires de comptes bancaires à Chypre, il concerne également les Russes, riches oligarques ou moins riches, qui ont ouvert un compte dans cette île proche du monde slave à la fois géographiquement et culturellement (pour sa fidélité au christianisme orthodoxe). Et qui l’ont ouvert dans la banque RCB, détenue par la Fédération de Russie et dirigée par des proches du Kremlin.

Parmi les gros déposants dans des banques chypriotes figurent des riches particuliers russes, attirés par les promesses de rentabilité de la Russian Commercial Bank (Cyprus). Ici une affiche publicitaire le long d'une route près du port chypriote de Limassol.

Parmi les gros déposants dans des banques chypriotes figurent des riches particuliers russes, attirés par les promesses de rentabilité de la Russian Commercial Bank (Cyprus). Ici une affiche publicitaire le long d’une route près du port chypriote de Limassol.

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Comme le montre cette saisie d’écran la banque russe propose à ses clients un taux de rendement garanti de 4,25% sur ses dépôts, à condition de déposer un minimum de 50 000 € sur le compte. Le racket organisé par l’UE, la BCE et le FMI revient à ponctionner 3 350 € sur un tel dépôt de 50 000 €…

La Russian Commercial Bank Cyprus (RCB) est une filiale du groupe public russe VTB, possédé à 75,5 % par la Fédération de Russie . Les dirigeants de l’oligarchie euro-atlantiste ont dû prendre un malin plaisir à imaginer la tête des dirigeants russes devant ce vol organisé pour prétendument « sauver l’euro ».

3°) En outre, il est institué une retenue à la source sur les intérêts procurés par ce qui restera des dépôts bancaires.

Les organisateurs de toute cette opération estiment qu’elle devrait rapporter 5,8 milliards d’euros.

Il faut noter que ce  vol organisé sur les dépôts des particuliers est une mesure sans aucun précédent. Les ministres des finances de la zone euro n’avaient pas soumis la Grèce, l’Irlande, le Portugal ni l’Espagne à une telle clause.

Atmosphère très cordiale à Bruxelles le 14 mars 2013 : les dirigeants européistes de Chypre et les dirigeants de l'UE rient de bon cœur du racket général sur les comptes bancaires des particuliers à Chypre dont ils viennent de convenir.

Atmosphère très cordiale à Bruxelles le 14 mars 2013 : les dirigeants européistes de Chypre et les dirigeants de l’UE rient de bon cœur du racket général sur les comptes bancaires des particuliers à Chypre dont ils viennent de convenir.

De gauche à droite : M. Nicos ANASTASIADES, Président de la République de Chypre, M. Herman VAN ROMPUY, Président du Conseil européen, et M. Michael SARRIS, ministre des finances de la République de Chypre. Tous ces messieurs semblent savourer l'idée du racket organisé sur les déposants chypriotes. Le ministre des finances de Chypre paraît même avoir du mal à ne pas éclater de rire.

De gauche à droite : M. Nicos ANASTASIADES, Président de la République de Chypre, M. Herman VAN ROMPUY, Président du Conseil européen, et M. Michael SARRIS, ministre des finances de la République de Chypre. Tous ces messieurs semblent savourer l’idée du racket organisé sur les déposants chypriotes. Le ministre des finances de Chypre paraît même avoir du mal à ne pas éclater de rire.

largarde_fmi_uprL’entrevue, le lendemain 15 mars, entre la franco-américaine Christine LAGARDE et le ministre des finances chypriote Michael SARRIS n’est pas moins détendue et hilare.

Sans la moindre vergogne, l’un et l’autre ne cachent pas leur joie de la solution qu’ils ont concoctée : renflouer les banques et «  sauver l’euro » en se servant directement sur les comptes bancaires des particuliers, il faut avouer que c’est à mourir de rire lorsque l’on appartient au monde feutré de l’oligarchie financière.

On notera que ce racket ne concerne évidemment pas Christine LAGARDE. Elle n’a pas la sottise de déposer sur un compte bancaire à Chypre les substantielles économies que lui procure son salaire annuel de Directrice générale du FMI, qui s’élevait à 380.939 € en 2011 (31 745 € / mois) et qui n’est pas soumis à l’impôt sur le revenu (sans doute environ 35 000 € / mois net d’impôts en 2013).

LES 4 OBJECTIFS DE CE RACKET SANS PRÉCÉDENT

Le racket sans précédent organisé par l’UE, la BCE et le FMI sur l’ensemble des comptes bancaires de particuliers ouverts à Chypre obéit à trois objectifs explicites, et probablement à un quatrième objectif implicite :

  • 1°) renflouer conjointement l’État chypriote et les banques chypriotes au bord de la faillite.

Au lieu que l’État chypriote garantisse les dépôts des épargnants, il donne l’équivalent des pertes aux banques qui vont les utiliser pour rembourser leurs créanciers (parmi lesquelles il figure notamment des banques chypriotes et non-chypriotes). 

  • 2°) limiter les pertes de banques non-chypriotes qui auraient prêté à Chypre.

En évitant la faillite de l’État chypriote et des banques chypriotes, la mesure vise en second lieu à limiter les pertes de banques non-chypriotes qui auraient prêté à Chypre. Y compris, bien entendu, d’éventuelles banques françaises.

  • 3°) « sauver l’euro »

Si l’on rackette tous les particuliers qui ont des dépôts à Chypre, c’est en définitive pour que Chypre ne soit pas considéré comme “en défaut” et c’est en définitive, encore et toujours, pour prétendument « sauver l’euro ». Je rappelle néanmoins que l’euro n’est, de toute façon, pas viable sur long terme. Cette grandiose extorsion de fonds opérée sur les patrimoines des déposants chypriotes ne servira, au mieux, qu’à prolonger l’agonie… et à renflouer les banques.

  • 4°) lancer un ballon d’essai pour tester l’acceptabilité sociale d’un tel vol organisé

Cet objectif n’est évidemment pas mis sur la table par les responsables européistes. Cependant, il se murmure dans les couloirs de la Commission européenne et de la BCE que ce dispositif testé à Chypre aura valeur de test. Un tabou vient d’être brisé, qui est celui de la protection des déposants et des épargnants. Les dirigeants du monde politique et bancaire vont maintenant observer si la population chypriote va laisser ou non ce racket se produire sans réagir. C’est dire si la suite des événements va être importante.

UNE OPÉRATION DE RACKET VICIEUSEMENT PRÉMÉDITÉE EN FONCTION DU CALENDRIER LITURGIQUE ORTHODOXE

Comme nous l’enseignent les films et les enquêtes de police, l’organisation des grands hold-up par des gangs mafieux n’est jamais laissée au hasard. Tout y est toujours minutieusement planifié.

Il en a été de même pour cette opération de racket : son organisation et son calendrier ont été conçus de façon particulièrement vicieuse.

En effet, l’accord entre l’UE, le FMI, la BCE et les autorités chypriotes a été conclu, non pas « dans la nuit de vendredi à samedi » comme l’affirme le journal Le Monde mais dans les journées des 14 et 15 mars.

Cet accord n’a été présenté comme arraché au cours de la nuit qu’à des fins de mise en scène. C’est ce qui a permis de n’annoncer publiquement la « taxe exceptionnelle » que le samedi 16 mars au matin, afin que les habitants de l’île méditerranéenne ne l’apprennent qu’à leur réveil en ce début de week-end.

De la sorte, les Chypriotes se sont retrouvés coincés car ils ont trouvé les banques fermées lorsqu’ils s’y sont précipités pour y sortir le maximum de numéraire. Des files d’attente se sont constituées devant les distributeurs de billets mais la plupart des automates avaient déjà été mis hors d’état de fonctionnement. 

Mieux calculé encore, les Chypriotes ont également réalisé qu’ils ne pourraient pas sortir d’argent ni le dimanche 17 mars ni même le lundi 18. Car lundi est une journée exceptionnellement fermée, du fait du calendrier orthodoxe qui fixe, cette année, au 18 mars la date mobile du « lundi pur » (Καθαρά Δευτέρα en grec).

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Le « lundi pur » est une fête mobile du calendrier liturgique orthodoxe. il se situe quarante jours avant le Samedi de Lazare, veille des Rameaux, et 48 jours avant la Pâque orthodoxe. C’est la date qui marque, après le dimanche de Carnaval, le début du Grand Carême. C’est aussi la date qui représente traditionnellement le début du printemps. À cette occasion, les Chypriotes, comme les Grecs, partent pique-niquer et consomment du pain azyme, pendant que les enfants jouent au cerf-volant.

L'affaire avait été parfaitement calculée et préméditée car lundi 18 mars est le jour où tombe, en 2013, le "lundi pur" de la religion orthodoxe. Les banques chypriotes resteront donc  fermées jusqu'à mardi 19, ce qui offre le temps suffisant aux équipes d'informaticiens des banques d'opérer le « prélèvement » sur chaque compte au cours du week-end.

L’affaire avait été parfaitement calculée et préméditée car lundi 18 mars est le jour où tombe, en 2013, le “lundi pur” de la religion orthodoxe. Les banques chypriotes resteront donc fermées jusqu’à mardi 19, ce qui offre le temps suffisant aux équipes d’informaticiens des banques d’opérer le « prélèvement » sur chaque compte au cours du week-end.

Dès l'annonce du racket officiel, les titulaires de comptes bancaires n'ont plus été en mesure de retirer leur argent.

Dès l’annonce du racket officiel, les titulaires de comptes bancaires n’ont plus été en mesure de retirer leur argent.

Photo prise par un internaute chypriote samedi 16 mars au matin. L'automate de sa banque ne délivre plus d'argent et affiche le message : « Votre transaction a été annulée en raison d'un problème technique. Ce Distributeur Automatique ne permet pas de retraits d'argent pour le moment. »

Photo prise par un internaute chypriote samedi 16 mars au matin. L’automate de sa banque ne délivre plus d’argent et affiche le message : « Votre transaction a été annulée en raison d’un problème technique. Ce Distributeur Automatique ne permet pas de retraits d’argent pour le moment. »

LA SITUATION POLITIQUE ET SOCIALE VA-T-ELLE DÉGÉNÉRER ?

Le « lundi pur » est une journée où l’on est censé se défaire de ses conduites pécheresses et où l’on doit faire preuve de pardon.

Toute la question est donc de savoir si les Chypriotes vont “pardonner” à leurs autorités politiques et financières le racket qui va être opéré, ce jour-là, sur leurs comptes bancaires ?

Les premières réactions enregistrées samedi ont montré que la population était sous le choc et scandalisée. Mais, aussitôt, tout l’appareil de désinformation politique et médiatique européiste s’est mis en branle pour diffuser son poison.

Dès son retour de Bruxelles, le président chypriote Nicos Anastasiades, responsable européiste “de droite” élu le mois dernier, a ainsi souligné dans un communiqué le prétendu « risque d’effondrement » du système bancaire à défaut d’accord sur un prêt pour l’île au bord de la faillite.

En prenant des airs de Tartuffe pour souligner plaintivement qu’il s’agissait d’un plan « douloureux », il a ensuite repris la sempiternelle thématique de toutes les dictatures, à savoir qu’il n’y aurait bien entendu pas d’alternative : « La solution que nous avons choisie est douloureuse, mais c’était la seule qui nous permettait de continuer nos vies sans remous. »

Comme nous l’a révélé l’exemple islandais – une île d’une taille assez comparable à Chypre -, et comme nous l’enseigne le président Ólafur Grímsson, il y a pourtant toujours une alternative : celle qui consiste à prendre le parti du peuple et de laisser les banques faire faillite.

Quoi qu’il en soit, les autorités chypriotes croisent les doigts. Elles espèrent qu’avec la complicité habituelle de la “gauche” européiste et le matraquage médiatique non moins habituel, les Chypriotes accepteront ce coup de force contre leurs dépôts et leurs économies, dans le but, proclamé, prétendument grandiose et incontestable, de « sauver l’euro ». 

Avant d’entrer en vigueur, la « taxe exceptionnelle »  doit être ratifiée par le parlement, et cela avant la réouverture des banques mardi, puisque le lundi est jour férié à Chypre. Il faut donc faire vite : M. Anastasiades a annoncé qu’il rencontrerait des dirigeants de partis politiques de l’île et qu’il se rendrait dimanche matin au Parlement où une Assemblée plénière, prévue en milieu de matinée, devrait entériner le racket.

Des appels à manifester ont été lancés, notamment par le candidat déçu aux élections présidentielles de février, George Lillikas, qui avait fait campagne contre le plan de sauvetage. Ce dernier a appelé à une mobilisation générale pour mardi, le lendemain du « lundi pur ».  

Mais ne sera-t-il déjà pas trop tard pour réagir puisque les comptes bancaires auront été déjà rackettés au profit des banques ?

LA CRÉATION D’UN PRÉCÉDENT QUI POURRA ÊTRE APPLIQUÉ À D’AUTRES PEUPLES DE LA ZONE EURO, ET NOTAMMENT AUX FRANÇAIS

L’extorsion de fonds que les autorités publiques comptent opérer sur les détenteurs de comptes bancaires à Chypre pourrait bien avoir un contrecoup sur les déposants italiens et espagnols. Car s’ils ne sont pas bêtes, ils devraient comprendre qu’un tel racket risque aussi de leur être imposé prochainement sans crier gare. Juste avant le lundi de Pâques par exemple…

Il sera donc intéressant de voir si l’affaire chypriote ne provoque pas un “bank run” important en Espagne et en Italie au cours des prochaines semaines.

Quant aux Français, ils auraient bien tort de croire les assurances que ne vont pas manquer de leur débiter leurs grands médias, à savoir qu’une telle disposition serait impossible en France, etc. Car l’opération chypriote revêt aussi l’allure d’un ballon d’essai. Ses concepteurs, au FMI, à la BCE et à la Commission, seront très attentifs à ses suites, car cela va leur permettre de tester l’acceptabilité sociale “grandeur nature” d’un racket sur les épargnants dans le but de « sauver l’euro ».

Si cette acceptabilité sociale se révèle assez facile à obtenir – en clair, si les Chypriotes se laissent plumer sans réagir violemment, ou bien en préférant s’écharper selon le clivage droite-gauche plutôt que de faire front commun-, le racket pourra être envisagé pour d’autres peuples. Et pourquoi pas pour les épargnants français le moment venu ?

Il faut donc bien comprendre que les Français ne sont pas à l’abri du même type de racket. Car une fois qu’une semblable mesure aura été mise en œuvre, un tabou essentiel aura sauté : celui de la protection de l’épargne publique. Et les autorités politiques et bancaires européistes pourront ensuite se prévaloir du précédent ainsi créé. 

COMMENT SE PRÉMUNIR INDIVIDUELLEMENT D’UN ÉVENTUEL RACKET “À LA CHYPRIOTE” ?

Pour être honnête, il n’y a pas de bonne solution. Tant que la France restera dans la zone euro et dans la catastrophe économique, financière et monétaire qu’elle engendre, on ne peut envisager que des expédients.

Quels expédients ?

À l’heure actuelle – et sans que cela soit d’ailleurs une certitude -, les seuls comptes bancaires a priori en sécurité et non susceptibles d’un pareil racket sont ceux qui sont localisés en Allemagne, aux Pays-Bas, au Luxembourg et en Finlande. C’est-à-dire dans les 4 États membres de la zone euro qui sont en excédent sur le système Target 2. [je renvoie ici à ma conférence sur “la tragédie de l’euro“.

  • 1°) Le premier expédient consiste donc à ouvrir des comptes bancaires dans ces 4 États. Mais avec toutes les difficultés d’ordre pratique que cela engendre, sans parler du caractère détestable que représente l’idée d’aller “planquer son argent” à l’étranger.
  • 2°) Pour les particuliers français qui ne veulent pas ouvrir des comptes bancaires dans ces 4 États, le deuxième expédient consiste à vider régulièrement leur compte (par exemple après chaque virement mensuel de salaire), à louer des coffres dans leur banque ordinaire, et à y entreposer leur argent liquide. Je signale au passage que ce type de comportement, bien que peu habituel, a déjà été noté secrètement en France il y a environ deux ans, sans que les médias, bien entendu, n’en informent l’opinion publique pour ne pas l’inquiéter.

Un tel expédient présente de nombreux inconvénients : outre qu’il entraîne le coût de location d’un coffre, il pose des problèmes matériels constants dans la vie quotidienne. Car les paiements par chèque, par carte bancaire ou par prélèvements automatiques sont de très loin les plus commodes et les plus usités. Vider son compte et placer toutes les liquidités dans un coffre bancaire peut aussi se révéler très handicapant en cas de fermeture des banques.

  • 3°) Enfin, le troisième expédient consiste à vider ses comptes bancaires comme dans le cas précédent, mais à conserver le liquide chez soi. Bien entendu, il s’ajoute alors, aux inconvénients énumérés précédemment, le risque supplémentaire de se faire voler.

En somme, les expédients ne sont guère satisfaisants et c’est bien là tout le problème. La vie contemporaine et la bancarisation des particuliers sont telles que, même si ce n’est pas impossible, il est néanmoins très gênant de ne pas avoir un compte bancaire en état de fonctionnement.

C’est justement pour cela que les Chypriotes viennent de se retrouver piégés.

CONCLUSION : UN RACKET SEMBLABLE POURRA ÊTRE IMPOSÉ AUX FRANÇAIS S’ILS NE RENVOIENT PAS DOS-A-DOS Mme LE PEN ET M. MÉLENCHON

Quitte à faire grincer les quelques dents habituelles, je conclurai en insistant sur le fait que le « plan de com’ » pour faire accepter aux Français un éventuel racket sur leurs épargnes et comptes bancaires ne sera pas sorcier à mettre en place. Il est même déjà tout prêt puisque l’oligarchie euro-atlantiste qui dirige la France et ses médias l’a déjà utilisé de nombreuses fois. Elle pourra le ressortir à l’identique.

Pour neutraliser toute contestation efficace contre un racket des déposants, ce « plan de com’ » consistera tout bonnement, et comme à l’accoutumée :

1°) à m’interdire totalement d’antenne radio et télé ; mais plus le nombre d’adhérents de l’UPR augmente et plus cette interdiction devient difficile à tenir. 

2°) mais à ouvrir largement les studios de télévision et de radios aux deux compères habituels de la pseudo “opposition au système” – Mme Le Pen et M. Mélenchon – , pour qu’ils exécutent le ballet bien réglé destiné à casser toute vraie remise en cause de la situation : 

  • d’un côté, les médias feront venir sur tous les plateaux Mme Le Pen, dont l’incompétence technique et la truculence seront comme d’habitude parfaites pour discréditer les idées qu’on la chargera de salir. Elle s’indignera à haute voix du vol programmé sur les petits épargnants pour cause d’euro, mais elle en profitera, par la même occasion, pour tempêter contre la viande hallal, ou pour réclamer le rétablissement de la peine de mort, ou pour aller faire un entrechat avec des néo-nazis autrichiens en prenant ensuite des airs de Sainte Nitouche. Ce mélange des genres délibéré et cet amalgame seront bien entendu faits pour discréditer l’idée même de sortir de l’euro aux yeux de 80 % des Français. C’est le rôle qui a été dévolu par le système à la famille Le Pen. Un rôle – ô combien reluisant – qu’elle accepte de remplir sans coup férir depuis 31 ans, en échange de la médiatisation tonitruante que les commanditaires lui accordent.
  • de l’autre côté, les médias feront venir également sur tous les plateaux M. Mélenchon. Lequel, selon le même ballet bien réglé, prendra appui sur les propos de Mme Le Pen pour faire croire de nouveau à ses électeurs qu’être contre l’euro serait être d’extrême-droite. Il affirmera, avec l’enflure stylistique qu’on lui connaît, que les déclarations de Mme Le Pen sont la preuve que « prôner la sortie de l’euro relève du maréchalisme », comme il l’affirma le 26 juin 2011 sur la radio Europe 1. Il vocifèrera comme un matamore que l’UE « vient de porter un mauvais coup contre le monde du travail et les petits épargnants » . Et il en conclura, comme le fait la gauche européiste depuis un demi-siècle, qu’il faut non pas sortir de la construction européenne ni de l’euro mais « se rassembler autour d’une véritable force de progrès seule à même de faire changer l’Europe. »

Pour se remémorer le sketch Mélenchon-Le Pen, cf. notre analyse que nous avons mise en ligne depuis déjà plus de 2 ans et qui n’a pas pris une ride.


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Avec un « plan de com’ » aussi bien huilé, permettant de bien diviser les Français, l’oligarchie financière et bancaire euro-atlantiste pourra continuer à dormir sur ses deux oreilles.

Elle rira encore aux éclats, derrière les portes capitonnées de ses antichambres, en pensant à la facilité avec laquelle on peut mener le peuple français par le bout du nez. Et le plumer sans qu’il y comprenne quoi que ce soit, et en croyant en plus que la France est une démocratie pluraliste où toutes les opinions ont droit de cité !

Comme l’auront compris les lecteurs, la seule solution pour déjouer ce plan bien rôdé, c’est de comprendre enfin en quoi il consiste, et d’en tirer les conséquences : il faut renvoyer dos-à-dos les faux opposants, qui entretiennent délibérément un clivage droite-gauche devenu inopérant, et qui empêchent de ce fait de rassembler les Français sur un programme de salut national.

En bref, il faut laisser de côté ces opposants de connivence, épuisés de roueries et de manipulations pluri-décennales, et se rassembler à l’UPR.

Bien sûr, certains seront furieux de lire cette conclusion. Mais au fond d’eux-mêmes, ils savent bien que, s’ils acceptent enfin d’arrêter de rêver, il n’y a pas d’autre solution viable que celle que je leur propose : un mouvement situé en dehors du clivage droite-gauche pour rassemblerprovisoirement une majorité de Français d’accord pour sortir au plus vite du piège à rat dans lequel on a enfermé la France.

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François ASSELINEAU

Site Internet : http://www.u-p-r.fr/
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Grèce : le Gouvernement menace la reprise économique au profit des hedge funds. | Démystifier la finance

Un autre billet fort intéressant qui explique comment le Gouvernement  de la Grèce fait subir des pressions inhumaines à son peuple à travers les plans d’austérité et de coupes budgétaires en plus des recommandations du FMI, de la Troïka et de la BCE pour s’endetter encore plus et au lieu d’injecter cet argent dans le circuit économique presque à l’arrêt, suivant les conseils des banques privées comme la Deutsche Bank et HSBC, le gouvernement préfèrent utiliser les 34 milliards d’euros qu’il a débloqué à rembourser 32 milliards d’obligations souveraines grecques à un prix moyen de 34%, ainsi l’argent se retrouvent dans les caisses des Banques d’investissement qui ont rachetées la dette Grecque à des taux explosifs alors que les citoyens eux supportent tout seuls le prix de toutes les manipulations frauduleuses proposées il y a des années par Goldman Sachs, et petit détail à rajouter, les banques qui ont conseillées le gouvernement Grec à lancer cette opération se sont faites des commissions très juteuses au passage, un autre exemple flagrant du Terrorisme Financier que l’Oligarchie Bancaire mènent contre les peuples, les Nationalités et les types de Crises changent, mais ce sont toujours les citoyens qui se font braquer et plumer impunément ….. !!!!

Mehdi BOUABID

19/03/2013

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Mais quelle mouche a piqué le Gouvernement grec ? Qui est complice de cette opération absurde ? Qui l’a conseillée ? Que s’est-t-il passe à Athènes ? Comment Deutsche Bank et Morgan Stanley ont-ils géré cette opération? Ces questions, je les ai entendues plusieurs fois de la part de ceux et celles qui, comme moi, se réjouissent de voir la Grèce améliorer sa situation financière, et espéraient qu’un début de reprise économique se pointerait à l’horizon de 2013.

Qu’a-t-on fait des 34 milliards d’euros : 11 milliards pour rembourser la dette

Après un parcours d’obstacle entre la troïka, le Fonds Monétaire International (FMI), la Commission européenne, la Banque Centrale Européenne(BCE), le Fonds Européen de Stabilité Financière(FESF) et le Mécanisme Européen de Stabilité(MES), les fonds avaient enfin été débloqués.

L’espoir était que ces capitaux allaient progressivement être utilisés à des mesures de relance de l’économie grecque moribonde. Subitement, et sans préavis, une opération a été montée visant à rembourser pour 32 milliards d’obligations souveraines grecques à un prix moyen de 34%. L’entièreté de cette avance s’est donc retrouvée dans le coffre des …hedge funds, grands spéculateurs en dette souveraine. L’un d’entre eux, Dart Management, un hedge fund des Cayman Island lors de l’opération du secteur prive avait même réussi à se faire rembourser a 100%.

Une opération bâclée par des banquiers pressés?

Le 3 décembre 2012, le gouvernement grec a annoncé (par e-mail) à la Commission, son intention d’utiliser 10 milliards d’euros en échange d’obligations. Il donnait cinq jours aux obligataires pour présenter des obligations au remboursement. Devant les hurlements des obligataires, l’opération a finalement été étendue de quelques jours et le 12 décembre 31.9 milliards de dette grecque a été ainsi remboursée. Une catégorie d’investisseurs (les chacals) etaient postés depuis longtemps, attendant de prendre au passage un tiers de la manne européenne. Elle a obtenu gain de cause en utilisant une fois de plus son arme favorite: le chantage.

On s’interroge sur le rôle des deux grandes banques, Deutsche Bank, chef de file de l’opération et HSBC aux cotés de Lazard, ont joué en tant que conseillers du Gouvernement grec. Il va falloir une fois pour toutes interdire aux Gouvernements de prendre leurs créanciers comme conseillers. Ce conflit d’intérêt, dans le cas de la Deutsche Bank en particulier, qui a touché une commission importante sur cette opération, et peut-être vendu un bon paquet de ses obligations grecques, soulève plus d’un sourcil. Celle-ci a cependant joué son rôle correctement, proposant l’utilisation d’une clause permettant de racheter ces obligations entre 22 et 24% au lieu de 32-34%. La Grèce y a perdu 2 milliards d’euros. Le gouvernement grec n’a pas osé utiliser cette collective action clause.

Un silence assourdissant et une opacité totale

Que les obligataires se réjouissent n’est pas mis en question. C’est grâce à cette opération que le rendement des obligations grecques à 10 ans est descendu à 11%, ce qui est une bonne  chose.

Mais c’est la que s’arrête l’amélioration : l’économie grecque est en lambeaux, relancer son outil et son emploi sont une priorité essentielle. Le problème financier de la Grèce peut se résoudre, non plus par des manipulations d’endettement, mais par une reprise économique qui fera baisser ses taux d’intérêt et lui permettra d’atteindre le seuil fatidique de 124% du PIB, en 2020, imposé par le FMI.

La Banque Centrale Européenne a bouclé la boucle en fin d’année : les obligations souveraines grecques sont maintenant acceptées en gage de financement des banques qui ne devraient plus voir intérêt à vendre ces obligations tant la marge entre le financement de la BCE et le rendement des obligations est importante. La BCE fait état de la large amplitude des mesures prises par le Gouvernement grec.Cette mesure est intervenue quelques jours après le rachat de dette dont il est question ci-dessus. Dans ce contexte, on comprend encore moins bien la nécessité du remboursement des obligations.

Au mieux, c’est une occasion manquée. Au pire, c’est de l’arnaque ! Je laisse au lecteur le soin de choisir entre ces deux hypothèses. Comme l’écrivait le New York Times au lendemain de l’opération, ceci est un exemple de la manière dont les créanciers privés parviennent à circonvenir les responsables européens à leur avantage.

Source : http://finance.blog.lemonde.fr/2013/01/11/grece-le-gouvernement-menace-la-reprise-economique-au-profit-des-hedge-funds/

Greece Flag

Jacques Attali : Après Chypre, le petit laboratoire, d’autres pays suivront / 18 Mars 2013

ça a le mérité d’être clair, cet agent à la solde de l’Empire est entrain de défendre le Hold-Up Chypriote sans vergogne, mieux encore, il annonce que ce n’est qu’un petit laboratoire, d’autres pays suivront mais tout dépend de la réaction des populations, si vous avez toujours un doute à propos du pouvoir occulte et sans limite de l’Oligarchie Financière Mondialiste, ce discours le dissipera une fois pour toute …. !!!!