La France, plus proche d’une chute à la grecque que l’Espagne ou l’Italie ? | Atlantico

Croissance, chômage, moral des entreprises, consommation : tous les voyants de l’économie française sont au rouge. Le pays sous-estime-t-il la gravité de sa situation ?

A qui le tour ?

 

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Atlantico : L’Insee prévoit une croissance presque nulle pour l’économie française au moins jusqu’à la fin du mois de juin, les indices PMI flash de Markit (qui dressent un panorama de l’activité économique) font état de la plus forte chute depuis quatre ans, le tout sur fond de crise chypriote. Faute de croissance, le chômage pourrait atteindre 10,6% en juin selon l’Insee , qui prévoit aussi une stagnation de la consommation – un des moteurs phares de la croissance française – au premier trimestre avant un léger rebond (+0,1%) au second. Résultat, 9 chefs d’entreprises sur 10 ne sont pas confiants, selon un sondage Vivavoice/CCI France/Les Echos/Radio Classique. La France sous-estime-t-elle la gravité de sa situation ? Peut-elle connaitre, à son niveau et avec ses caractéristiques, une grave crise économique comme l’a connu la Grèce ?

Jean-Paul Betbèze : La réponse est oui : nous sous-estimons la gravité de la situation, car ce qui se passe échappe à nos mesures. La France n’a plus de croissance depuis quelques mois, précisément depuis le moment où l’inquiétude est revenue sur la zone euro, avec l’Italie, et la France, avec en sus les annonces d’augmentations d’impôts venant d’ici. Les anticipations des Français ont été durement affectées depuis et ne se relèvent pas. Et les nouvelles qui nous viennent d’Italie et maintenant de Chypre n’aident évidemment pas. Ce qui est en jeu, c’est le moral. Le moral des entrepreneurs, avec moins de stocks et aussi moins d’investissement, et on voit ce qui se passe avec la décélération du crédit, notamment aux petites et moyennes entreprises, le moral des ménages, et on voit la chute de la construction, et aussi le freinage de la consommation.

Ce moral est essentiel, en liaison avec ce qui se passe ailleurs, avec les impôts, avec le chômage. En même temps, et ceci échappe encore plus aux statistiques, tous les agents économiques sont plus aux aguets et réactifs que jamais. La volatilité est entrée plus encore dans les esprits et dans les comportements, avec un raccourcissement des horizons. C’est ce qui est très grave, avec un risque de sur-réaction, si les nouvelles ne sont pas bonnes dans les semaines qui viennent, ou les messages, ou les rumeurs.

Guy Martin : Je ne crois pas que la France sous-estime la gravite de la situation, pas plus ses dirigeants que ses habitants. Lors de la campagne présidentielle il y a un an déjà, François Langlet opposait au candidat Hollande la fantaisie de ses prévisions de croissance a 0,8%; ce à quoi l’intéressé avait répondu du bout des lèvres : de toute manière, s’il n’y a pas de croissance nous n’y arriverons pas, et de répéter comme à lui-même, nous n’y arriverons pas.  Vous voyez, tout était dit il a déjà un an. Le reste n’est que du bruit.

La France traverse déjà une grave crise économique et la question n’est pas tant si elle risque un choque encore plus grave mais quand celui-ci arrivera. La comparaison avec la Grèce s’arrête là. La Grèce est un Etat voyou qui a falsifié ses comptes pour entrer dans l’euro et mis en place une économie de la corruption qui n’a aucune mesure avec ce que nous pouvons connaitre en France. Il faut ajouter à cela un marché noir qui pèse près d’un tiers de son économie. C’est autant de rentrées fiscales qui passent à la barbe d’Athènes. Malgré les idées reçues, l’économie souterraine est très peu développée en France qui est plus vertueuse que l’Allemagne dans ce domaine !

Non, le problème de la France est au contraire le poids de son service public et de la redistribution. Pendant de nombreuses années nous avons financé les excès de celui-ci par la dette et entretenu l’illusion que nous pouvions nous permettre des assurances généreuses et un service publique pléthorique. Ce que nous réalisons aujourd’hui c’est que nous sommes incapable de porter ce poids par nous-même et que 40 milliards d’euros d’impôts nouveaux sont en train de mettre les entreprises autant que les particuliers à genou.

Mais là encore, il n’y a guère de surprise. Le principe de l’Etat providence et de la sécurité sociale a été théorisé en 1942 dans le rapport Beveridge, au Royaume-Uni. Or il y a eu un second rapport Beveridge en 1950 qui précisait que le modèle d’Etat providence n’était viable que dans une économie de plein emploi… cela fait très longtemps que la France n’est plus une société de plein emploi.

Aussi, la question qui se pose à nous depuis 25 ans et de manière urgente aujourd’hui est celle de la refondation de l’Etat providence. Or syndicats, fonctionnaires et de nombreux français ne sont pas près a cela et les politiques le savent… faute de réforme cela sera donc la chute.

Il suffit d’une hausse des taux d’intérêts de la dette française, d’une contraction un peu plus marquée de l’économie ou encore un effondrement  des administrations locales (dont les finances se sont très dégradées avec la crise et la faillite de Dexia). Chacun de ces évènements pourrait arriver dans les 6 prochains mois et déclencher un vent de panique en France et dans le monde.

Pascal de Lima : La France ne connaîtra pas de crise telle que l’a connue la Grèce. Céder à la panique des marchés ou à la défiance des chefs d’entreprise est la même erreur que d’avoir un excès de confiance. La question en soulève deux autres :
a. Les erreurs de prévision jouent-elles un rôle dans l’enfoncement de la situation économique ?
 
b. Quel diagnostic peut-on faire de la situation française par rapport à son chômage ?

Sur le point (a), il me semble que les erreurs de prévision contraignent les gouvernements à réajuster constamment leur plan d’austérité ou de rigueur. La prévision n’est pas un exercice facile et la confrontation avec la réalité decrédibilise les orientations de la politique économique. Chaque année, les objectifs a priori risquent de ne pas être atteints, comme le déficit public à 3% pour l’année 2013 en France, parce que les prévisions produisent un écart à la réalité. On sous estime constamment les effets récessifs des plans d’austérité, ce d’autant plus qu’ils sont conjoints. 

Sur le point (b) et la question du chômage en France, il faut comprendre que la France est dans un chômage non pas keynésien mais classique, contrairement à l’Italie et l’Espagne et même la Grèce. Un chômage keynésien se caractérise pas un excès d’offre de biens sur la demande et un chômage. Un chômage classique se caractérise par un excès de demande de biens par rapport à l’offre et un chômage. Ceci est confirmé par certains indicateurs comme la profitabilité des entreprises, la demande de services et la balance courante (au cours des dix dernières années).

Du coté chômage, il faut donc taper sur l’offre et la compétitivité des entreprises en passant par le marché du travail. il me semble très modestement que l’internationalisation des PME TPE, l’allègement des cotisations, le business friendly etc…sont de meilleures mesures que de taper sur le coût unitaire de production par une flexibilité des ajustements salariaux au cycle. D’ailleurs, j’insiste sur cette mesure de l’accord emploi qui consiste à vouloir ajuster les salaires en fonction du cycle. Mesure très dangereuse car il y a toujours une bonne raison de dire que le cycle va mal. Enfin on encre dans le marbre l’idée que la précarité du marché du travail est une réalité bientôt juridique. Soit on propose des vrais jobs avec des vrais métiers, soit on a rien à proposer mais laisser s’engouffrer certains patrons dans la brèche de la flexibilité salariale en fonction du cycle est extrêmement dangereux.

Pour résumer, la crise française tient à un excès de demande de biens et service. Il faut donc conjointement augmenter l’offre de préférence, et éviter de jouer sur les salaires qui comme votre question le dit, jouerait sur la consommation. Il vaut mieux en France que l’offre rejoigne la demande que l’inverse par la baisse de la demande.

Un autre point est que la cause des symptômes du mal français (dette privée, dette publique, balance commerciale) vient d’une exploitation inadéquate de ses avantages comparatifs naturels du fait de défaillances structurelles. La France a un nombre incalculable d’avantages comparatifs naturels qui n’émergent pas à cause des rigidité structurelles. De plus elle est coincée entre l’Allemagne qui lui prend les parts de marché du haut de gamme et la Chine qui lui prend les part de marché du bas de gamme.

 

Serait-il crédible que le second pilier fort (après l’Allemagne) de la zone euro en vienne à vaciller ? L’Europe pourrait-elle le supporter alors que la BCE a déjà revu à la baisse ses prévisions de croissance pour la zone avec une contraction de 0,5% du PIB en 2013 ?

Guy Martin : Etait-il crédible en 2007 qu’une banque comme Lehman Brothers fasse faillite ? Ou que Chypre qui pèse 0,2% du PIB de l’Europe et ¼ du chiffre d’affaires de Carrefour puisse mettre en danger l’ensemble de la zone euro ? Certes non la zone euro ne supporterait pas la crise qui se profile en France mais ce n’est pas pour autant que cela n’arrivera pas. La zone euro est vouée a s’effondrer. Nous avons regroupé autour d’une monnaie commune des économies trop différentes et avons échoué à les faire converger vers un modèle commun. Les économies du sud –France y compris- ont une tradition d’inflation et dévaluations que l’Euro a rendu impossible au profit des modèles nordiques plus rigoureux. Force est de constater que nous n’avons pas su nous adapter. Et ce n’est pas parce que les conséquences d’un retour aux monnaies nationales dépassent l’imagination que cela n’arrivera pas. 

 

Jean-Paul Betbèze : L’Allemagne regarde ailleurs pour sa croissance, qui dépend pour moitié de l’exportation, une exportation tirée par l’Asie et, de plus en plus, par les Etats-Unis. En même temps, l’Allemagne joue le tour d’avance, en discutant d’ores et déjà de la question de la compétitivité. Ceci sera plus compliqué pour elle, puisqu’elle va mieux que ces voisins, et que ces voisins freinent, voire baissent leurs salaires. On peut donc avoir plus de tensions sociales que de d’habitude en Allemagne.

Pascal de Lima : La France ne vacille pas mais elle souffre d’une déficience de trois ordres : 
– Un manque d’état d’esprit social-démocrate au sens américain (égalité des chances, méritocratie, jeunesse d’esprit – ce qui n’a rien à voir avec l’âge, liberté d’expression, et attention prioritaire aux plus démunis) et non au sens suédois (redistribution massive et sélective).
 
– Une atmosphère nauséabonde et stérilisante voire spoliatrice dans bon nombre d’entreprises où la récompense et le mérite ainsi que la reconnaissance sont étouffés pour des raisons très souvent médiocres.
– Une impression que le politique est en roue libre par rapport à la réalité économique. Cela crée une impression hallucinante non pas d’inadéquation de l’offre politique à la demande économique mais d’opacité de l’offre politique, comme si elle manquait d’épaisseur, et d’un endoctrinement des idées (peu de réflexion sur l’évaluation de l’efficacité des politiques publiques, pour l’Europe oui, mais une autre Europe, pour la rigueur oui mais une autre forme de rigueur plus qualitative etc…). Il y a peu d’ouverture d’esprit sur une autre Europe, ou sur une autre forme d’austérité.

En conclusion, la France vacille plus par son comportement et sa psychologie et sa rigidité structurelle que par ses talents et son potentiel. A chaque révision de prévisions de quelque institut que ce soit, il y a un vent de culpabilité stérilisant qui émerge. Pourtant sur le plan économique, avec patience, elle devrait rapidement se relever. Et la France reste une grande économie.

 

Si cela devait se produire, quelles seraient les conséquences sur l’économie française ? Serait-elle en mesure d’encaisser un choc à la grecque ?

 

Guy Martin : Non, ni la France ni l’Europe ne seraient en mesure de supporter un choc à la grecque. Le premier effet serait sans aucun doute un appauvrissement général de la population par le biais d’une dévaluation, d’une confiscation des avoirs et d’une forte baisse des revenus de redistribution.

Notre système bancaire ne survivrait sans doute pas au choc. Il faudrait plutôt imaginer un scenario chypriote –que nous savons maintenant possible- même si à l’heure où je vous parle je ne sais pas comment la crise chypriote sera résolue. Nous avons tendance à croire en France que nos banques ont été plus vertueuses que nombre de leurs homologues dans le monde. Ce n’est malheureusement pas tout à fait vrai et nous venons de recevoir un rappel à l’ordre de la part du Fonds monétaire international à ce sujet. Nous étudions depuis 6 mois la situation des grandes banques françaises et le risque qui pèse sur les dépôts dans chacune d’entre elles. Nous venons de publier un rapport détaillé de ces risques et nous avons été plutôt douchés par ce que nous avons découvert. Sans même avoir à envisager un scenario de sortie de l’euro, nos banques pourraient elles aussi nous plonger dans la crise et il est tout à fait envisageable que des restrictions de retraits s’appliquent comme à Chypre ou en Argentine en 2001. Imaginez un instant ce que cela fait de ne plus pouvoir utiliser sa carte bleue… 

Jean-Paul Betbèze : La question française est celle d’une boucle dangereuse entre inquiétude, emploi et budget. La France a décalé d’un an sa cible de réduction du déficit budgétaire, et les marchés financiers, les autres pays, et les agences de notation… vont regarder de près ce qui se passe. Le risque, si la France n’entre pas dans les clous de la modération de la dépense publique, c’est une montée des taux longs par rapport à l’Allemagne. Cette situation n’a rien à voir avec la Grèce. La France a toujours un problème de déficit primaire, toujours un problème de gestion de sa dépense publique, mais elle a, heureusement, plus de moyens d’encaisser économiquement les chocs d’ajustement. La vraie question est politique et psychologique : sommes-nous préparés, sommes-nous au courant, sommes-nous assez unis ?

Pascal de Lima : La France ne vacillera pas du fait de la crise chypriote, on assistera à deux ou trois aléas sur les marchés financiers mais tout devrait entrer dans l’ordre rapidement. Le risque est davantage au niveau des questions que la situation chypriote pose : Finalement l’euro est-il réellement irréversible ? A t-on caché la situation à Chypre ? Les Etats sont-ils consciencieux dans l’attente de fonds mutualisés ? Trop d’Europe tue-t-il l’Europe ? bref des questions très lourdes.

Jens Weidmann, le président de la Bundesbank (la banque centrale allemande, très orthodoxe sur la rigueur budgétaire) déclarait que « le cours des réformes en France semble marquer le pas ». La France a-t-elle tout faux dans le choix de ses politiques économiques ?

Guy Martin : Le problème qui se pose à nos gouvernants est cornélien et dure depuis 25 ans au moins. Nous savons bien qu’il nous faut dépenser moins… mais chaque fois que les réformes ont été présentée aux Français elles ont été refusées, au moins par la fonction publique et les syndicats : que ce soit pour la sécurité sociale, les retraites ou l’emploi… chaque réforme depuis les années 1990 a été soit refusée soit vidée de sa substance. Aujourd’hui encore le gouvernement sait que toute réforme aboutissant à une baisse significative de ses dépenses mènerait à un blocage dramatique du pays. Et il n’y a pas dans le paysage politique français un homme d’État ayant la stature pour porter de telles reformes. La France n’est pas et n’a jamais été un pays de réforme. Nous devons aujourd’hui repenser la place de l’Etat dans notre société. Nous devons réinventer l’État providence. Selon moi, cela passera d’abord par sa destruction. 

Jean-Paul Betbèze : La question des réformes n’est pas seulement jugée ainsi par Jens Weidmann, mais aussi par l’OCDE, les marchés financiers, et nombre de Français eux-mêmes. Les partenaires sociaux viennent de signer de premiers accords, ce n’est pas « historique », au sens où ce serait suffisant, c’est « historique » au sens où c’est le tout début. La France, pendant longtemps, a sous-estimé le problème de son déficit budgétaire, puis de son déficit commercial. Elle n’a pas vu (ou pas voulu voir) l’explosion de ses dépenses sociales et moins encore qu’elle avait décroché dans les échanges mondiaux, notamment industriels. Dans sa tête, dans nos têtes, la demande interne, la logique keynésienne, marchent encore – alors que ce n’est pas vrai pour une économie intermédiaire, qui a des coûts de production plus élevés que ses concurrents… et des productions de milieu de gamme…. Donc la politique qui se met en place reste encore insuffisante : ce n’est pas l’impôt qui réduira dans la durée le déficit budgétaire, mais seulement la croissance des entreprises, donc leur profit, donc une nécessaire modération salariale, dans la négociation. Cette révolution des esprits n’est pas encore là : c’est la tâche de nos dirigeants de la mettre en œuvre, dans la clarté et la justice.

Pascal de Lima : On connait des revues scientifiques classées CNRS les principales règles de consolidation budgétaire : un équilibre « coupe dans les dépenses – hausse des impôts » 50/50 bien étalé dans le temps, sur 5 ou 6 ans, pour éviter d’étouffer l’économie, et en général éviter la synchronisation, le fait que tout le monde le fasse en même temps. Ces règles sont maintenant bien connues. On peut prudemment dire sans entrer dans le « y a qu’à faut qu’on » que la seule hausse des impôts ne suffit pas, ce d’autant plus qu’une hausse des impôts a un effet plus récessif qu’une baisse des dépenses.

La baisse des dépenses doit être sélective. Imaginer peut-être une structure autonome d’évaluation de l’efficacité des dépenses publiques comme dans certains pays anglosaxons. Par exemple le prêt à taux zéro, on le sait, est inefficace pour l’accession à la propriété des ménages primo-accédants. Ce sont des études de causalité qui l’ont démontré. Le refus de la relance par l’offre est aussi une erreur de diagnostic. Mais peut-être est-ce encore un peu tôt pour conclure définitivement. J’ai cru comprendre que la question de la baisse des dépenses publiques (et non du ralentissement de sa hausse…) était pour bientôt. Après stigmatiser des familles est une autre erreur et la fonction publique est aussi le symbole de la République française. Tout doit être global et les efforts doivent concerner tout le monde dans une logique dégressive ou progressive pour assurer l’égalité des chances.

En savoir plus sur http://www.atlantico.fr/decryptage/pourquoi-france-est-bien-plus-proche-chute-grecque-que-espagne-ou-italie-pascal-lima-jean-paul-betbeze-guy-martin-679226.html#pYJziu6xyeKfgHzD.99 

La bourse d’Athènes s’effondre de 6,83% « Le Journal du Siècle

Bourse d'Athènes

La Bourse d’Athènes s’est effondrée pour la deuxième journée consécutive, perdant 6,83% à la mi-séance, dans le sillage du règlement par l’UE et le FMI du cas chypriote, dont la Grèce craint des retombées sur son économie.

A 13h10 GMT, l’indice général réduisait toutefois légèrement ses pertes, à -5,16% (839,29 points), avec des valeurs bancaires relativement épargnées, subissant une chute limitée à 2,71%. Les craintes suscitées par la situation à Chypre avaient déjà fait chuter mardi la place d’Athènes de 4,9%, les économies des deux pays étant très interconnectées.

Les télécoms grecs OTE, qui ont annoncé qu’ils détenaient 3 millions d’euros de dépôts bancaires à Chypre, désormais exposés à une forte décote, perdaient ainsi 7,92%. Selon les médias, les responsables grecs redoutent notamment une chute attendue des exportations vers Chypre et un assèchement supplémentaire du crédit, susceptible de peser sur la recapitalisation en cours des banques grecques.

Les agences des trois filiales grecques de banques chypriotes Bank of Cyprus, Cyprus Popular Bank (Laïki) et Hellenic Bank, passées sous contrôle de l’établissement grec Banque du Pirée, ont par ailleurs rouvert normalement leurs portes mercredi. De nombreux déposants s’y sont pressés pour retirer leur argent, sans toutefois de mouvement de panique.

Sources : L’Expansion / Le Journal du Siècle

Chypre – La colère explose

Rien ne va plus à Chypre

Chypre : « Incident de crédit chaotique » imminent / 22 Mars 2013

Sauver l’Euro d’un énorme foutoir désormais inévitable en pillant les épargnants Chypriotes et les Oligarques Russes ….???!!!

Chypre au centre d’un bras de fer entre Merkel et Poutine (New York Post) | International | RIA Novosti

La situation à Chypre nous expose un face à face unique entre l’Allemagne et la Russie, d’un côté Merkel qui mise tout pour sauver l’Euro selon la vision de la UE, de la BCE et du FMI et d’un autre Vladimir POUTINE qui a le vent en poupe et n’hésitera pas tout faire pour préserver des avoir Russes qui se chiffrent à quelques 31 Milliards de Dollar dans les banques de l’île … !!!

Mehdi BOUABID

21/03/2013

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Chypre au centre d’un bras de fer entre Merkel et Poutine (New York Post)

 Poutine VS Merkel

MOSCOU, 21 mars – RIA Novosti

Des approches différentes de la crise chypriote opposent la chancelière allemande Angela Merkel et le président russe Vladimir Poutine, affirme le quotidien américain New York Post.

« La chancelière Angela Merkel connue pour sa rhétorique rigoureuse [au sujet du problème chypriote] a enfin trouvé un opposant à sa mesure », indique le journal.

Selon l’auteur de l’article, Katja Whitehouse, le chef de l’Etat russe a convaincu le parlement de Chypre – pays considéré comme un paradis fiscal – de rejeter la proposition d’établir une taxe draconienne sur les dépôts bancaires.

« Le vote des législateurs chypriotes contre cette initiative constitue un défi lancé à la chancelière allemande », affirme Mme Whitehouse.

Pour le président russe, le plan élaboré le week-end dernier par les dirigeants européens à Bruxelles est à la fois  » injuste, non professionnel et dangereux ». Ce plan prôné par Mme Merkel consiste à frapper d’une taxe allant de 6 à 10% tous les avoirs déposés dans les banques de Chypre, y compris par des personnes physiques et morales russes.

Selon l’agence Moody’s,  les avoirs russes sur l’île s’élèvent à 31 milliards de dollars.

D’après les experts américains, l’idée de taxer les dépôts bancaires comporte un risque pour l’économie mondiale.

« C’est une pente savonneuse », a déclaré l’économiste en chef de Moody’s Investors Services John Lonski, après avoir prévenu que cette mesure pourrait être reprise à l’encontre des banques d’autres pays en difficulté telles que l’Espagne et l’Italie.

 

Source : http://fr.ria.ru/world/20130321/197857127.html

L’Europe organise le blocus monétaire et économique de Chypre « Le Journal du Siècle

Europe VS Chypre

La Banque centrale européenne (BCE) a prévenu qu’elle cessait d’alimenter en liquidités les banques chypriotes tant que Nicosie n’accepte pas le plan de sauvetage.

Mario Draghi a décidé d’employer la force envers Chypre, pour forcer le gouvernement à accepter le plan de sauvetage de l’UE et du FMI, rejeté par le parlement chypriote mardi.

Après avoir «pris acte» du rejet du plan d’aide par Nicosie, la BCE a sorti son arme de dissuasion massive: le blocus monétaire. Elle a prévenu qu’elle n’alimenterait plus les banques chypriotes en liquidités, tant que le plan de sauvetage UE-FMI ne serait pas accepté.

«Les liquidités d’urgence de la BCE ne sont disponibles que pour les banques solvables, or les banques chypriotes ne sont pas solvables tant qu’elle ne seront pas recapitalisées rapidement», a indiqué Jorg Asmussen, l’un des membres du directoire de la BCE.

Jamais la BCE n’avait encore brandi une telle menace. Du coup, le ministre des Finances chypriote et le gouverneur de la banque centrale de l’île n’ont pas d’autre choix que de laisser les banques fermées jusqu’à nouvel ordre…

Éviter des émeutes «comme en Argentine»

«S’ils ouvrent les banques, alors que la BCE bloque l’accès aux liquidités, ce sera la ruée sur les guichets», prévient Gilles Moec de la Deutsche Bank.

«Les déposants ne pourraient plus retirer du cash, faute de billets suffisants, et ceux qui voudraient faire des virements à l’étranger se verraient répondre que c’est impossible car la banque n’est plus autorisée à le faire par la BCE…», poursuit-il.

Certains évoquent un risque d’émeutes comme en Argentine en 2002.

En attendant, les distributeurs automatiques de billets fonctionnent toujours à Chypre. Ils sont alimentés par les réserves de la banque centrale chypriote. Combien de temps cela va-t-il durer ? Nul ne le sait. Cela dépendra des réserves en «cash» de la banque centrale locale qui, selon les pays, peuvent permettre de «tenir un siège» d’après les experts …

Plus grave encore: les entreprises, notamment les compagnies aériennes chypriotes ne pourront bientôt plus payer leurs factures de kérosène, faute de pouvoir faire des virements à l’étranger…

Si la situation se prolonge, le blocus monétaire peut très vite se transformer en blocus économique. Du jamais vu dans l’Union européenne!

Sources : Le Figaro / Le Journal du Siècle

Racket général sur les comptes bancaires à Chypre pour sauver les banques et l’euro – AgoraVox le média citoyen

Le racket général sur les comptes bancaires à Chypre crée un précédent qui pourra servir dans d’autres pays de l’Eurozone

Voici 4 mois, le 15 novembre 2012, j’avais alerté mes lecteurs sur l’inquiétante situation financière de Chypre. Je l’avais même qualifiée de « nouveau cadavre dans le placard » et j’avais souligné qu’elle constituait « une redoutable quadrature du cercle pour les dirigeants de l’UE ».

Eh bien l’on vient d’apprendre, le 16 mars 2013 au matin, que les dirigeants de l’Union européenne, en concertation avec les dirigeants chypriotes et le FMI, ont fini par trouver une solution. Et quelle solution !

En fait d’aide, les bailleurs de fonds (Union européenne, Banque centrale européenne et FMI) sont en réalité convenus d’un plan de secours de 10 milliards d’euros dont le volet essentiel consiste en un véritable racket sur les comptes bancaires détenus par des particuliers à Chypre.

UN RACKET SANS PRÉCÉDENT SUR LES COMPTES BANCAIRES DES PARTICULIERS

Le racket, qualifié de « prélèvement » ou de « taxe exceptionnelle » dans la langue de bois des dictateurs qui ont mis la main sur le continent européen, va être opéré directement par les banques chypriotes sur chaque compte bancaire de particulier. C’est-à-dire sur à peu près chaque Chypriote adulte et chaque étranger disposant d’un compte bancaire dans l’île.

Le barème du racket est le suivant :

1°) pour toute somme inférieure à 100 000 €, le « prélèvement » sera de 6,7 %.

Pour prendre des exemples concrets :

  • un Chypriote possédant 7000 € d’économie sur un compte à vue, ou sur un compte d’épargne, va se voir racketter (« prélever » selon la langue de bois européiste) la somme de 469 €.
  • un titulaire de plan d’épargne ayant mis de côté 40 000 € pour s’acheter un appartement se verra racketter de 2 680 €.
  • même un étudiant ou un chômeur désargenté, n’ayant en tout et pour tout que 500 € sur leurs comptes, seront rackettés de 33,50 € chacun.

2°) pour toute somme supérieure à 100 000 €, le « prélèvement » sera de 9,9 %.

Pour prendre des exemples concrets :

  • un couple titulaire d’un plan d’épargne logement ayant mis de côté 185 000 € pour s’acheter une maison se verra racketter de 15 115 €. [(100 000 x 6,7% = 6 700) + (85 000 x 9,9% = 8 415) = 15 115 €]
  • un particulier fortuné disposant de 2 000 000 € sur des comptes rémunérés, se verra quant à lui racketter de 194 800 € [(100 000 x 6,7% = 6 700) + (1 900 000 x 9,9% = 188 100) = 194 800 €]

Ce dernier exemple donne à penser que les oligarques euro-atlantistes se sont offerts un plaisir de gourmet cynique et pervers : celui de placer Vladimir Poutine dans l’embarras. Car, puisque ce « prélèvement » vise tous les titulaires de comptes bancaires à Chypre, il concerne également les Russes, riches oligarques ou moins riches, qui ont ouvert un compte dans cette île proche du monde slave à la fois géographiquement et culturellement (pour sa fidélité au christianisme orthodoxe). Et qui l’ont ouvert dans la banque RCB, détenue par la Fédération de Russie et dirigée par des proches du Kremlin.

Parmi les gros déposants dans des banques chypriotes figurent des riches particuliers russes, attirés par les promesses de rentabilité de la Russian Commercial Bank (Cyprus). Ici une affiche publicitaire le long d'une route près du port chypriote de Limassol.

Parmi les gros déposants dans des banques chypriotes figurent des riches particuliers russes, attirés par les promesses de rentabilité de la Russian Commercial Bank (Cyprus). Ici une affiche publicitaire le long d’une route près du port chypriote de Limassol.

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Comme le montre cette saisie d’écran la banque russe propose à ses clients un taux de rendement garanti de 4,25% sur ses dépôts, à condition de déposer un minimum de 50 000 € sur le compte. Le racket organisé par l’UE, la BCE et le FMI revient à ponctionner 3 350 € sur un tel dépôt de 50 000 €…

La Russian Commercial Bank Cyprus (RCB) est une filiale du groupe public russe VTB, possédé à 75,5 % par la Fédération de Russie . Les dirigeants de l’oligarchie euro-atlantiste ont dû prendre un malin plaisir à imaginer la tête des dirigeants russes devant ce vol organisé pour prétendument « sauver l’euro ».

3°) En outre, il est institué une retenue à la source sur les intérêts procurés par ce qui restera des dépôts bancaires.

Les organisateurs de toute cette opération estiment qu’elle devrait rapporter 5,8 milliards d’euros.

Il faut noter que ce  vol organisé sur les dépôts des particuliers est une mesure sans aucun précédent. Les ministres des finances de la zone euro n’avaient pas soumis la Grèce, l’Irlande, le Portugal ni l’Espagne à une telle clause.

Atmosphère très cordiale à Bruxelles le 14 mars 2013 : les dirigeants européistes de Chypre et les dirigeants de l'UE rient de bon cœur du racket général sur les comptes bancaires des particuliers à Chypre dont ils viennent de convenir.

Atmosphère très cordiale à Bruxelles le 14 mars 2013 : les dirigeants européistes de Chypre et les dirigeants de l’UE rient de bon cœur du racket général sur les comptes bancaires des particuliers à Chypre dont ils viennent de convenir.

De gauche à droite : M. Nicos ANASTASIADES, Président de la République de Chypre, M. Herman VAN ROMPUY, Président du Conseil européen, et M. Michael SARRIS, ministre des finances de la République de Chypre. Tous ces messieurs semblent savourer l'idée du racket organisé sur les déposants chypriotes. Le ministre des finances de Chypre paraît même avoir du mal à ne pas éclater de rire.

De gauche à droite : M. Nicos ANASTASIADES, Président de la République de Chypre, M. Herman VAN ROMPUY, Président du Conseil européen, et M. Michael SARRIS, ministre des finances de la République de Chypre. Tous ces messieurs semblent savourer l’idée du racket organisé sur les déposants chypriotes. Le ministre des finances de Chypre paraît même avoir du mal à ne pas éclater de rire.

largarde_fmi_uprL’entrevue, le lendemain 15 mars, entre la franco-américaine Christine LAGARDE et le ministre des finances chypriote Michael SARRIS n’est pas moins détendue et hilare.

Sans la moindre vergogne, l’un et l’autre ne cachent pas leur joie de la solution qu’ils ont concoctée : renflouer les banques et «  sauver l’euro » en se servant directement sur les comptes bancaires des particuliers, il faut avouer que c’est à mourir de rire lorsque l’on appartient au monde feutré de l’oligarchie financière.

On notera que ce racket ne concerne évidemment pas Christine LAGARDE. Elle n’a pas la sottise de déposer sur un compte bancaire à Chypre les substantielles économies que lui procure son salaire annuel de Directrice générale du FMI, qui s’élevait à 380.939 € en 2011 (31 745 € / mois) et qui n’est pas soumis à l’impôt sur le revenu (sans doute environ 35 000 € / mois net d’impôts en 2013).

LES 4 OBJECTIFS DE CE RACKET SANS PRÉCÉDENT

Le racket sans précédent organisé par l’UE, la BCE et le FMI sur l’ensemble des comptes bancaires de particuliers ouverts à Chypre obéit à trois objectifs explicites, et probablement à un quatrième objectif implicite :

  • 1°) renflouer conjointement l’État chypriote et les banques chypriotes au bord de la faillite.

Au lieu que l’État chypriote garantisse les dépôts des épargnants, il donne l’équivalent des pertes aux banques qui vont les utiliser pour rembourser leurs créanciers (parmi lesquelles il figure notamment des banques chypriotes et non-chypriotes). 

  • 2°) limiter les pertes de banques non-chypriotes qui auraient prêté à Chypre.

En évitant la faillite de l’État chypriote et des banques chypriotes, la mesure vise en second lieu à limiter les pertes de banques non-chypriotes qui auraient prêté à Chypre. Y compris, bien entendu, d’éventuelles banques françaises.

  • 3°) « sauver l’euro »

Si l’on rackette tous les particuliers qui ont des dépôts à Chypre, c’est en définitive pour que Chypre ne soit pas considéré comme “en défaut” et c’est en définitive, encore et toujours, pour prétendument « sauver l’euro ». Je rappelle néanmoins que l’euro n’est, de toute façon, pas viable sur long terme. Cette grandiose extorsion de fonds opérée sur les patrimoines des déposants chypriotes ne servira, au mieux, qu’à prolonger l’agonie… et à renflouer les banques.

  • 4°) lancer un ballon d’essai pour tester l’acceptabilité sociale d’un tel vol organisé

Cet objectif n’est évidemment pas mis sur la table par les responsables européistes. Cependant, il se murmure dans les couloirs de la Commission européenne et de la BCE que ce dispositif testé à Chypre aura valeur de test. Un tabou vient d’être brisé, qui est celui de la protection des déposants et des épargnants. Les dirigeants du monde politique et bancaire vont maintenant observer si la population chypriote va laisser ou non ce racket se produire sans réagir. C’est dire si la suite des événements va être importante.

UNE OPÉRATION DE RACKET VICIEUSEMENT PRÉMÉDITÉE EN FONCTION DU CALENDRIER LITURGIQUE ORTHODOXE

Comme nous l’enseignent les films et les enquêtes de police, l’organisation des grands hold-up par des gangs mafieux n’est jamais laissée au hasard. Tout y est toujours minutieusement planifié.

Il en a été de même pour cette opération de racket : son organisation et son calendrier ont été conçus de façon particulièrement vicieuse.

En effet, l’accord entre l’UE, le FMI, la BCE et les autorités chypriotes a été conclu, non pas « dans la nuit de vendredi à samedi » comme l’affirme le journal Le Monde mais dans les journées des 14 et 15 mars.

Cet accord n’a été présenté comme arraché au cours de la nuit qu’à des fins de mise en scène. C’est ce qui a permis de n’annoncer publiquement la « taxe exceptionnelle » que le samedi 16 mars au matin, afin que les habitants de l’île méditerranéenne ne l’apprennent qu’à leur réveil en ce début de week-end.

De la sorte, les Chypriotes se sont retrouvés coincés car ils ont trouvé les banques fermées lorsqu’ils s’y sont précipités pour y sortir le maximum de numéraire. Des files d’attente se sont constituées devant les distributeurs de billets mais la plupart des automates avaient déjà été mis hors d’état de fonctionnement. 

Mieux calculé encore, les Chypriotes ont également réalisé qu’ils ne pourraient pas sortir d’argent ni le dimanche 17 mars ni même le lundi 18. Car lundi est une journée exceptionnellement fermée, du fait du calendrier orthodoxe qui fixe, cette année, au 18 mars la date mobile du « lundi pur » (Καθαρά Δευτέρα en grec).

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Le « lundi pur » est une fête mobile du calendrier liturgique orthodoxe. il se situe quarante jours avant le Samedi de Lazare, veille des Rameaux, et 48 jours avant la Pâque orthodoxe. C’est la date qui marque, après le dimanche de Carnaval, le début du Grand Carême. C’est aussi la date qui représente traditionnellement le début du printemps. À cette occasion, les Chypriotes, comme les Grecs, partent pique-niquer et consomment du pain azyme, pendant que les enfants jouent au cerf-volant.

L'affaire avait été parfaitement calculée et préméditée car lundi 18 mars est le jour où tombe, en 2013, le "lundi pur" de la religion orthodoxe. Les banques chypriotes resteront donc  fermées jusqu'à mardi 19, ce qui offre le temps suffisant aux équipes d'informaticiens des banques d'opérer le « prélèvement » sur chaque compte au cours du week-end.

L’affaire avait été parfaitement calculée et préméditée car lundi 18 mars est le jour où tombe, en 2013, le “lundi pur” de la religion orthodoxe. Les banques chypriotes resteront donc fermées jusqu’à mardi 19, ce qui offre le temps suffisant aux équipes d’informaticiens des banques d’opérer le « prélèvement » sur chaque compte au cours du week-end.

Dès l'annonce du racket officiel, les titulaires de comptes bancaires n'ont plus été en mesure de retirer leur argent.

Dès l’annonce du racket officiel, les titulaires de comptes bancaires n’ont plus été en mesure de retirer leur argent.

Photo prise par un internaute chypriote samedi 16 mars au matin. L'automate de sa banque ne délivre plus d'argent et affiche le message : « Votre transaction a été annulée en raison d'un problème technique. Ce Distributeur Automatique ne permet pas de retraits d'argent pour le moment. »

Photo prise par un internaute chypriote samedi 16 mars au matin. L’automate de sa banque ne délivre plus d’argent et affiche le message : « Votre transaction a été annulée en raison d’un problème technique. Ce Distributeur Automatique ne permet pas de retraits d’argent pour le moment. »

LA SITUATION POLITIQUE ET SOCIALE VA-T-ELLE DÉGÉNÉRER ?

Le « lundi pur » est une journée où l’on est censé se défaire de ses conduites pécheresses et où l’on doit faire preuve de pardon.

Toute la question est donc de savoir si les Chypriotes vont “pardonner” à leurs autorités politiques et financières le racket qui va être opéré, ce jour-là, sur leurs comptes bancaires ?

Les premières réactions enregistrées samedi ont montré que la population était sous le choc et scandalisée. Mais, aussitôt, tout l’appareil de désinformation politique et médiatique européiste s’est mis en branle pour diffuser son poison.

Dès son retour de Bruxelles, le président chypriote Nicos Anastasiades, responsable européiste “de droite” élu le mois dernier, a ainsi souligné dans un communiqué le prétendu « risque d’effondrement » du système bancaire à défaut d’accord sur un prêt pour l’île au bord de la faillite.

En prenant des airs de Tartuffe pour souligner plaintivement qu’il s’agissait d’un plan « douloureux », il a ensuite repris la sempiternelle thématique de toutes les dictatures, à savoir qu’il n’y aurait bien entendu pas d’alternative : « La solution que nous avons choisie est douloureuse, mais c’était la seule qui nous permettait de continuer nos vies sans remous. »

Comme nous l’a révélé l’exemple islandais – une île d’une taille assez comparable à Chypre -, et comme nous l’enseigne le président Ólafur Grímsson, il y a pourtant toujours une alternative : celle qui consiste à prendre le parti du peuple et de laisser les banques faire faillite.

Quoi qu’il en soit, les autorités chypriotes croisent les doigts. Elles espèrent qu’avec la complicité habituelle de la “gauche” européiste et le matraquage médiatique non moins habituel, les Chypriotes accepteront ce coup de force contre leurs dépôts et leurs économies, dans le but, proclamé, prétendument grandiose et incontestable, de « sauver l’euro ». 

Avant d’entrer en vigueur, la « taxe exceptionnelle »  doit être ratifiée par le parlement, et cela avant la réouverture des banques mardi, puisque le lundi est jour férié à Chypre. Il faut donc faire vite : M. Anastasiades a annoncé qu’il rencontrerait des dirigeants de partis politiques de l’île et qu’il se rendrait dimanche matin au Parlement où une Assemblée plénière, prévue en milieu de matinée, devrait entériner le racket.

Des appels à manifester ont été lancés, notamment par le candidat déçu aux élections présidentielles de février, George Lillikas, qui avait fait campagne contre le plan de sauvetage. Ce dernier a appelé à une mobilisation générale pour mardi, le lendemain du « lundi pur ».  

Mais ne sera-t-il déjà pas trop tard pour réagir puisque les comptes bancaires auront été déjà rackettés au profit des banques ?

LA CRÉATION D’UN PRÉCÉDENT QUI POURRA ÊTRE APPLIQUÉ À D’AUTRES PEUPLES DE LA ZONE EURO, ET NOTAMMENT AUX FRANÇAIS

L’extorsion de fonds que les autorités publiques comptent opérer sur les détenteurs de comptes bancaires à Chypre pourrait bien avoir un contrecoup sur les déposants italiens et espagnols. Car s’ils ne sont pas bêtes, ils devraient comprendre qu’un tel racket risque aussi de leur être imposé prochainement sans crier gare. Juste avant le lundi de Pâques par exemple…

Il sera donc intéressant de voir si l’affaire chypriote ne provoque pas un “bank run” important en Espagne et en Italie au cours des prochaines semaines.

Quant aux Français, ils auraient bien tort de croire les assurances que ne vont pas manquer de leur débiter leurs grands médias, à savoir qu’une telle disposition serait impossible en France, etc. Car l’opération chypriote revêt aussi l’allure d’un ballon d’essai. Ses concepteurs, au FMI, à la BCE et à la Commission, seront très attentifs à ses suites, car cela va leur permettre de tester l’acceptabilité sociale “grandeur nature” d’un racket sur les épargnants dans le but de « sauver l’euro ».

Si cette acceptabilité sociale se révèle assez facile à obtenir – en clair, si les Chypriotes se laissent plumer sans réagir violemment, ou bien en préférant s’écharper selon le clivage droite-gauche plutôt que de faire front commun-, le racket pourra être envisagé pour d’autres peuples. Et pourquoi pas pour les épargnants français le moment venu ?

Il faut donc bien comprendre que les Français ne sont pas à l’abri du même type de racket. Car une fois qu’une semblable mesure aura été mise en œuvre, un tabou essentiel aura sauté : celui de la protection de l’épargne publique. Et les autorités politiques et bancaires européistes pourront ensuite se prévaloir du précédent ainsi créé. 

COMMENT SE PRÉMUNIR INDIVIDUELLEMENT D’UN ÉVENTUEL RACKET “À LA CHYPRIOTE” ?

Pour être honnête, il n’y a pas de bonne solution. Tant que la France restera dans la zone euro et dans la catastrophe économique, financière et monétaire qu’elle engendre, on ne peut envisager que des expédients.

Quels expédients ?

À l’heure actuelle – et sans que cela soit d’ailleurs une certitude -, les seuls comptes bancaires a priori en sécurité et non susceptibles d’un pareil racket sont ceux qui sont localisés en Allemagne, aux Pays-Bas, au Luxembourg et en Finlande. C’est-à-dire dans les 4 États membres de la zone euro qui sont en excédent sur le système Target 2. [je renvoie ici à ma conférence sur “la tragédie de l’euro“.

  • 1°) Le premier expédient consiste donc à ouvrir des comptes bancaires dans ces 4 États. Mais avec toutes les difficultés d’ordre pratique que cela engendre, sans parler du caractère détestable que représente l’idée d’aller “planquer son argent” à l’étranger.
  • 2°) Pour les particuliers français qui ne veulent pas ouvrir des comptes bancaires dans ces 4 États, le deuxième expédient consiste à vider régulièrement leur compte (par exemple après chaque virement mensuel de salaire), à louer des coffres dans leur banque ordinaire, et à y entreposer leur argent liquide. Je signale au passage que ce type de comportement, bien que peu habituel, a déjà été noté secrètement en France il y a environ deux ans, sans que les médias, bien entendu, n’en informent l’opinion publique pour ne pas l’inquiéter.

Un tel expédient présente de nombreux inconvénients : outre qu’il entraîne le coût de location d’un coffre, il pose des problèmes matériels constants dans la vie quotidienne. Car les paiements par chèque, par carte bancaire ou par prélèvements automatiques sont de très loin les plus commodes et les plus usités. Vider son compte et placer toutes les liquidités dans un coffre bancaire peut aussi se révéler très handicapant en cas de fermeture des banques.

  • 3°) Enfin, le troisième expédient consiste à vider ses comptes bancaires comme dans le cas précédent, mais à conserver le liquide chez soi. Bien entendu, il s’ajoute alors, aux inconvénients énumérés précédemment, le risque supplémentaire de se faire voler.

En somme, les expédients ne sont guère satisfaisants et c’est bien là tout le problème. La vie contemporaine et la bancarisation des particuliers sont telles que, même si ce n’est pas impossible, il est néanmoins très gênant de ne pas avoir un compte bancaire en état de fonctionnement.

C’est justement pour cela que les Chypriotes viennent de se retrouver piégés.

CONCLUSION : UN RACKET SEMBLABLE POURRA ÊTRE IMPOSÉ AUX FRANÇAIS S’ILS NE RENVOIENT PAS DOS-A-DOS Mme LE PEN ET M. MÉLENCHON

Quitte à faire grincer les quelques dents habituelles, je conclurai en insistant sur le fait que le « plan de com’ » pour faire accepter aux Français un éventuel racket sur leurs épargnes et comptes bancaires ne sera pas sorcier à mettre en place. Il est même déjà tout prêt puisque l’oligarchie euro-atlantiste qui dirige la France et ses médias l’a déjà utilisé de nombreuses fois. Elle pourra le ressortir à l’identique.

Pour neutraliser toute contestation efficace contre un racket des déposants, ce « plan de com’ » consistera tout bonnement, et comme à l’accoutumée :

1°) à m’interdire totalement d’antenne radio et télé ; mais plus le nombre d’adhérents de l’UPR augmente et plus cette interdiction devient difficile à tenir. 

2°) mais à ouvrir largement les studios de télévision et de radios aux deux compères habituels de la pseudo “opposition au système” – Mme Le Pen et M. Mélenchon – , pour qu’ils exécutent le ballet bien réglé destiné à casser toute vraie remise en cause de la situation : 

  • d’un côté, les médias feront venir sur tous les plateaux Mme Le Pen, dont l’incompétence technique et la truculence seront comme d’habitude parfaites pour discréditer les idées qu’on la chargera de salir. Elle s’indignera à haute voix du vol programmé sur les petits épargnants pour cause d’euro, mais elle en profitera, par la même occasion, pour tempêter contre la viande hallal, ou pour réclamer le rétablissement de la peine de mort, ou pour aller faire un entrechat avec des néo-nazis autrichiens en prenant ensuite des airs de Sainte Nitouche. Ce mélange des genres délibéré et cet amalgame seront bien entendu faits pour discréditer l’idée même de sortir de l’euro aux yeux de 80 % des Français. C’est le rôle qui a été dévolu par le système à la famille Le Pen. Un rôle – ô combien reluisant – qu’elle accepte de remplir sans coup férir depuis 31 ans, en échange de la médiatisation tonitruante que les commanditaires lui accordent.
  • de l’autre côté, les médias feront venir également sur tous les plateaux M. Mélenchon. Lequel, selon le même ballet bien réglé, prendra appui sur les propos de Mme Le Pen pour faire croire de nouveau à ses électeurs qu’être contre l’euro serait être d’extrême-droite. Il affirmera, avec l’enflure stylistique qu’on lui connaît, que les déclarations de Mme Le Pen sont la preuve que « prôner la sortie de l’euro relève du maréchalisme », comme il l’affirma le 26 juin 2011 sur la radio Europe 1. Il vocifèrera comme un matamore que l’UE « vient de porter un mauvais coup contre le monde du travail et les petits épargnants » . Et il en conclura, comme le fait la gauche européiste depuis un demi-siècle, qu’il faut non pas sortir de la construction européenne ni de l’euro mais « se rassembler autour d’une véritable force de progrès seule à même de faire changer l’Europe. »

Pour se remémorer le sketch Mélenchon-Le Pen, cf. notre analyse que nous avons mise en ligne depuis déjà plus de 2 ans et qui n’a pas pris une ride.


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Avec un « plan de com’ » aussi bien huilé, permettant de bien diviser les Français, l’oligarchie financière et bancaire euro-atlantiste pourra continuer à dormir sur ses deux oreilles.

Elle rira encore aux éclats, derrière les portes capitonnées de ses antichambres, en pensant à la facilité avec laquelle on peut mener le peuple français par le bout du nez. Et le plumer sans qu’il y comprenne quoi que ce soit, et en croyant en plus que la France est une démocratie pluraliste où toutes les opinions ont droit de cité !

Comme l’auront compris les lecteurs, la seule solution pour déjouer ce plan bien rôdé, c’est de comprendre enfin en quoi il consiste, et d’en tirer les conséquences : il faut renvoyer dos-à-dos les faux opposants, qui entretiennent délibérément un clivage droite-gauche devenu inopérant, et qui empêchent de ce fait de rassembler les Français sur un programme de salut national.

En bref, il faut laisser de côté ces opposants de connivence, épuisés de roueries et de manipulations pluri-décennales, et se rassembler à l’UPR.

Bien sûr, certains seront furieux de lire cette conclusion. Mais au fond d’eux-mêmes, ils savent bien que, s’ils acceptent enfin d’arrêter de rêver, il n’y a pas d’autre solution viable que celle que je leur propose : un mouvement situé en dehors du clivage droite-gauche pour rassemblerprovisoirement une majorité de Français d’accord pour sortir au plus vite du piège à rat dans lequel on a enfermé la France.

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François ASSELINEAU

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Grèce : le Gouvernement menace la reprise économique au profit des hedge funds. | Démystifier la finance

Un autre billet fort intéressant qui explique comment le Gouvernement  de la Grèce fait subir des pressions inhumaines à son peuple à travers les plans d’austérité et de coupes budgétaires en plus des recommandations du FMI, de la Troïka et de la BCE pour s’endetter encore plus et au lieu d’injecter cet argent dans le circuit économique presque à l’arrêt, suivant les conseils des banques privées comme la Deutsche Bank et HSBC, le gouvernement préfèrent utiliser les 34 milliards d’euros qu’il a débloqué à rembourser 32 milliards d’obligations souveraines grecques à un prix moyen de 34%, ainsi l’argent se retrouvent dans les caisses des Banques d’investissement qui ont rachetées la dette Grecque à des taux explosifs alors que les citoyens eux supportent tout seuls le prix de toutes les manipulations frauduleuses proposées il y a des années par Goldman Sachs, et petit détail à rajouter, les banques qui ont conseillées le gouvernement Grec à lancer cette opération se sont faites des commissions très juteuses au passage, un autre exemple flagrant du Terrorisme Financier que l’Oligarchie Bancaire mènent contre les peuples, les Nationalités et les types de Crises changent, mais ce sont toujours les citoyens qui se font braquer et plumer impunément ….. !!!!

Mehdi BOUABID

19/03/2013

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Mais quelle mouche a piqué le Gouvernement grec ? Qui est complice de cette opération absurde ? Qui l’a conseillée ? Que s’est-t-il passe à Athènes ? Comment Deutsche Bank et Morgan Stanley ont-ils géré cette opération? Ces questions, je les ai entendues plusieurs fois de la part de ceux et celles qui, comme moi, se réjouissent de voir la Grèce améliorer sa situation financière, et espéraient qu’un début de reprise économique se pointerait à l’horizon de 2013.

Qu’a-t-on fait des 34 milliards d’euros : 11 milliards pour rembourser la dette

Après un parcours d’obstacle entre la troïka, le Fonds Monétaire International (FMI), la Commission européenne, la Banque Centrale Européenne(BCE), le Fonds Européen de Stabilité Financière(FESF) et le Mécanisme Européen de Stabilité(MES), les fonds avaient enfin été débloqués.

L’espoir était que ces capitaux allaient progressivement être utilisés à des mesures de relance de l’économie grecque moribonde. Subitement, et sans préavis, une opération a été montée visant à rembourser pour 32 milliards d’obligations souveraines grecques à un prix moyen de 34%. L’entièreté de cette avance s’est donc retrouvée dans le coffre des …hedge funds, grands spéculateurs en dette souveraine. L’un d’entre eux, Dart Management, un hedge fund des Cayman Island lors de l’opération du secteur prive avait même réussi à se faire rembourser a 100%.

Une opération bâclée par des banquiers pressés?

Le 3 décembre 2012, le gouvernement grec a annoncé (par e-mail) à la Commission, son intention d’utiliser 10 milliards d’euros en échange d’obligations. Il donnait cinq jours aux obligataires pour présenter des obligations au remboursement. Devant les hurlements des obligataires, l’opération a finalement été étendue de quelques jours et le 12 décembre 31.9 milliards de dette grecque a été ainsi remboursée. Une catégorie d’investisseurs (les chacals) etaient postés depuis longtemps, attendant de prendre au passage un tiers de la manne européenne. Elle a obtenu gain de cause en utilisant une fois de plus son arme favorite: le chantage.

On s’interroge sur le rôle des deux grandes banques, Deutsche Bank, chef de file de l’opération et HSBC aux cotés de Lazard, ont joué en tant que conseillers du Gouvernement grec. Il va falloir une fois pour toutes interdire aux Gouvernements de prendre leurs créanciers comme conseillers. Ce conflit d’intérêt, dans le cas de la Deutsche Bank en particulier, qui a touché une commission importante sur cette opération, et peut-être vendu un bon paquet de ses obligations grecques, soulève plus d’un sourcil. Celle-ci a cependant joué son rôle correctement, proposant l’utilisation d’une clause permettant de racheter ces obligations entre 22 et 24% au lieu de 32-34%. La Grèce y a perdu 2 milliards d’euros. Le gouvernement grec n’a pas osé utiliser cette collective action clause.

Un silence assourdissant et une opacité totale

Que les obligataires se réjouissent n’est pas mis en question. C’est grâce à cette opération que le rendement des obligations grecques à 10 ans est descendu à 11%, ce qui est une bonne  chose.

Mais c’est la que s’arrête l’amélioration : l’économie grecque est en lambeaux, relancer son outil et son emploi sont une priorité essentielle. Le problème financier de la Grèce peut se résoudre, non plus par des manipulations d’endettement, mais par une reprise économique qui fera baisser ses taux d’intérêt et lui permettra d’atteindre le seuil fatidique de 124% du PIB, en 2020, imposé par le FMI.

La Banque Centrale Européenne a bouclé la boucle en fin d’année : les obligations souveraines grecques sont maintenant acceptées en gage de financement des banques qui ne devraient plus voir intérêt à vendre ces obligations tant la marge entre le financement de la BCE et le rendement des obligations est importante. La BCE fait état de la large amplitude des mesures prises par le Gouvernement grec.Cette mesure est intervenue quelques jours après le rachat de dette dont il est question ci-dessus. Dans ce contexte, on comprend encore moins bien la nécessité du remboursement des obligations.

Au mieux, c’est une occasion manquée. Au pire, c’est de l’arnaque ! Je laisse au lecteur le soin de choisir entre ces deux hypothèses. Comme l’écrivait le New York Times au lendemain de l’opération, ceci est un exemple de la manière dont les créanciers privés parviennent à circonvenir les responsables européens à leur avantage.

Source : http://finance.blog.lemonde.fr/2013/01/11/grece-le-gouvernement-menace-la-reprise-economique-au-profit-des-hedge-funds/

Greece Flag

Jacques Attali : Après Chypre, le petit laboratoire, d’autres pays suivront / 18 Mars 2013

ça a le mérité d’être clair, cet agent à la solde de l’Empire est entrain de défendre le Hold-Up Chypriote sans vergogne, mieux encore, il annonce que ce n’est qu’un petit laboratoire, d’autres pays suivront mais tout dépend de la réaction des populations, si vous avez toujours un doute à propos du pouvoir occulte et sans limite de l’Oligarchie Financière Mondialiste, ce discours le dissipera une fois pour toute …. !!!!

Olivier Delamarche : « On prend les gens pour des cons, et ça marche. » / 19 Mars 2013

Olivier DELAMARCHE revient en détail sur le Hold-Up des comptes d’épargnants en Chypre … !!!